Article de février 2010

01/02/2010 11:45

 

Avez-vous été consultés par l’un des cabinets d’études rémunérés par la municipalité pour décider de la politique dans la ville ?

Nous, non, et pourtant ils sont nombreux :

  • Étude sur l’aménagement du centre ville aboutissant à raser les bâtiments anciens pour répondre à de soi-disantes normes de places de parking au m2.

  • Étude pour découvrir que l’ouverture de quelques places de crèches pourraient être nécessaires dans une commune de plus de 6 000 habitants

  • Étude pour déterminer la nouvelle forme du bulletin municipal.

 

Maintenant, c’est le tour de la culture : un audit sur l’art dans la ville. “Engager un cabinet professionnel pour établir un inventaire et une évaluation des actions menées, des pratiques artistiques et des talents locaux, des lieux de pratiques et de transmissions artistiques”.

Nous ne manquons pas d’être surpris qu’une commune si petite nécessite les services d’un “expert” et qu’une municipalité en place depuis vingt ans ait si peu de connaissance du terrain.

Quel est le rôle d’un adjoint à la culture si ce n’est d’impulser une dynamique tout en s’appuyant sur les acteurs culturels ? A quoi servent les instances de réflexions et de consultation tels que les CCL, si un cabinet d’experts les soumet à ses diktats standardisés ?

 

Où en est la culture à Acigné ?

  • Le cinéma est une indéniable réussite : son activité ne cesse de se développer depuis plus de 20 ans. L’équipe municipale avait eu alors une vision à long terme.

  • Les rencontres photographiques initiées depuis quelques années auraient pu donner à la ville une identité “arts visuels” mais le projet semble abandonné. Quelle était l’ambition ? Pourquoi cet arrêt brutal ? Aucune communication sur ce sujet.

 

La politique culturelle actuelle semble se limiter à quelques manifestations anecdotiques telles que “les pieds dans le sable et la tête en l’air”.

Constat d’autant plus affligeant qu’au travers de la culture, de la créativité qu’elle nécessite, une commune tient une occasion formidable de créer du lien social.

La somme (approximative) de 12 000 euros versée au cabinet professionnel permettrait de financer des projets imaginés conjointement par la municipalité, le tissu associatif culturel, vaste et solide, et les citoyens dans les CCL. Encore faudrait-il que ceux-ci remplissent-leur rôle de concertation...

 

Qu’il y ait de l’imagination et une volonté de créer du lien social.

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